Conseil pro : Décoder les attitudes du recruteur

Il semble que parfois, durant votre entretien d’embauche, le recruteur ait des attitudes plus ou moins complexes à comprendre. Certaines peuvent peut être vous déstabiliser, par exemple lorsqu’il vous coupe la parole ou au contraire, qu’il se tait. Comment réagir face à ces comportements ?
Le recruteur n'arrête pas de vous couper la parole
Oui c’est désagréable ! Vous êtes en train de lui expliquer votre parcours universitaire et de louer les mérites de votre formation lorsqu’il vous interrompt pour enchérir sur une question plus ou moins pertinente. Répondez-lui tout en gardant le fil de votre laïus. Ainsi vous lui montrerez votre adaptabilité, votre répartie et votre capacité à penser à deux choses à la fois.
Le recruteur se tait
Ne confondez pas silence et écoute. Parfois le recruteur se tait pour entendre ce que vous avez à lui dire. Et parfois il se tait pour tester votre sang-froid. Dans ce dernier cas, il va certainement regarder sa montre, jeter un œil sur un document de travail et peut être même qu’il regardera par la fenêtre, l’air ennuyé. N’essayez pas de meubler ce silence, vous devez montrer que vous ne les redoutez pas. Tournez-le à votre avantage, réfléchissez sur ce que vous allez dire dans les minutes suivantes, vérifiez que vous n’ayez pas omis un point important… Cependant ne le laissez pas s’installer plus de 10 secondes. Pour sortir de ce mutisme, demandez-lui s’il est satisfait de votre réponse ou s’il désire que vous développiez un point en particulier.
Il est agressif
Ces questions sont insistantes, le ton est nerveux, vous avez l’impression que le recruteur cherche à vous piéger… Bref, vous avez l’impression d’avoir une personne en face de vous qui prend un certain plaisir à vous embarrasser. Relativisez, ces attaques n’ont rien de personnel, ce n’est rien d’autre qu’un technique de recrutement. Relevez le défi, si le recruteur semble agressif/désagréable, ne rentrez pas dans ce jeu : commencez votre réponse par un sourire et terminez la par un sourire. La bombe sera déjà à moitié désamorcée.
Il est indiscret
Difficile de trouver la frontière entre le discret et l’indiscret lors de l’entretien… L’employeur ne peut qu’apprécier la capacité du candidat à occuper l’emploi ou ses aptitudes professionnelles. Nous vous rappelons que les questions portant sur votre situation familiale, votre état de santé, votre orientation sexuelle/religieuse/politique, vos origines sont proscrites. Cependant il peut arriver que le recruteur vous demande si vous êtes marié ou si vous avez des enfants. C’est à vous de ne pas vous étaler sur votre vie personnelle : « Oui j’ai deux enfants ». Et c’est tout, vous n’avez pas besoin d’expliquer que Léo à 8 ans et qu’il fait du judo le mardi soir… (Voir aussi : #ConseilsAlumni : ce qu’un recruteur ne veut pas savoir sur vous)
Pour finir, si vous vous sentez mal, que vous pensez que le ton du recruteur n’est vraiment pas adapté, que ses questions sont de mauvais goût ou que l’entretien dans sa globalité vous déplaît, vous pouvez interrompre cet échange. Que gagneriez-vous à rejoindre une société dans laquelle vous vous sentiriez mal ? Vous n’êtes pas à l’abri d’un recruteur sexiste ou raciste… C’est à vous de faire la part entre le jeu de l’entretien et les attitudes abusives.
Si vous souhaitez davantage de renseignements à ce sujets, assistez à l’atelier carrières du 23 février « Décoder les questions pièges et les attitudes des recruteurs ». Inscription gratuite pour les étudiants via l’ENT. Accessible aux alumni ici (7€ adhérents, 10€ non-adhérents).