Interview alumni : Nicolas Puigmal, chargé de mission en environnement

Découvrez le parcours de Nicolas Puigmal, Chargé de mission en environnement à la Fédération des chasseurs du Tarn. Imprégné d'une passion pour l'interaction terrain et la mise en œuvre concrète de ses projets, il détaille les défis, les satisfactions et les enseignements de son métier, tout en offrant des conseils précieux aux futurs acteurs de l'environnement !
Quelle est votre profession et quelles sont vos missions principales ?
Je travaille en tant que Chargé de mission en environnement pour la Fédération départementale des chasseurs du Tarn, une association reconnue pour ses actions en faveur de l'environnement. Mes missions sont très diversifiées.
D'une part, je propose des animations éducatives destinées aux écoles, centres de loisirs et au grand public. Ces animations mettent l'accent sur la nature, la faune sauvage locale.
D'autre part, je contribue activement à la cartographie des territoires de chasse, en m'appuyant principalement sur des données cadastrales. Je me consacre aussi à la mise en œuvre de projets variés, des inventaires à la restauration de milieux naturels. Ces projets englobent des suivis spécifiques, tels que ceux liés aux amphibiens et reptiles.
Enfin, je coordonne notre présence sur les réseaux sociaux, en me focalisant notamment sur Facebook. L'aspect polyvalent de ma fonction m'offre la possibilité de diversifier mes activités, oscillant entre le terrain, les collaborations et les tâches administratives.
Quelles qualités définissent un bon chargé de mission selon vous ?
La première qualité incontournable, c'est la polyvalence. Il est crucial d'interagir efficacement avec divers acteurs de terrain : agriculteurs, forestiers, partenaires ou élus. Cette interaction nécessite un solide sens du relationnel.
De plus, bien que je ne sois pas ingénieur, ma formation de master m'a doté d'une base théorique solide. Il est essentiel de savoir comment transformer ces connaissances théoriques en actions concrètes sur le terrain et d'alterner entre diverses missions.
Enfin, lorsqu'une compétence nous manque, il est crucial de montrer de la proactivité en cherchant à se former, même si ces compétences n'étaient pas abordées lors de nos études initiales.
Qu'est-ce qui vous passionne le plus dans votre métier ?
C'est l'interaction avec le terrain. Il y a une véritable satisfaction à concevoir des plans au bureau puis à les mettre en œuvre concrètement sur le terrain. Cela inclut la sensibilisation et l'échange avec le public pour partager nos initiatives et nos objectifs. J'apprécie aussi l'autonomie qu'offre mon poste. Bien que travaillant au sein d'une structure, j'ai la liberté de gérer mon planning et mes dossiers en fonction des contraintes.
Ce métier est riche car il englobe plusieurs domaines : l'écologie, la communication, la mise en page de documents, les interactions avec le grand public, etc. Ce caractère pluridisciplinaire signifie que chaque année apporte son lot de nouveautés et de défis.
Quel a été le défi majeur auquel vous avez été confronté dans votre métier ?
L'un des défis majeurs a été mon implication dans un projet lié aux mares. Je supervisais un projet sur l'inventaire et la restauration de mares, et je n'avais pas d'expertise spécifique dans ce domaine. Bien que j'aie une idée de ce qu'étaient ces milieux, comprendre ces écosystèmes a nécessité une formation approfondie en génie écologique et en inventaire d'amphibiens, ainsi que d'autres espèces liées à cet écosystème.
L'enjeu était de repartir de zéro, de prendre le temps d'apprendre, puis de mettre en œuvre cette connaissance.
Quel a été votre parcours académique pour arriver à cette position ?
J'ai effectué l'intégralité de mes études à Perpignan. J'ai commencé par obtenir une licence en Biologie et Écologie à la faculté de Perpignan. Ensuite, j'ai envisagé de poursuivre avec le Master MEF dans l'optique de devenir professeur de biologie ou de SVT, toujours à Perpignan. Cependant, après avoir terminé la première année, j'ai réalisé que ce parcours ne me convenait pas totalement. La raison principale était la sensation de répétitivité, le sentiment de devoir enseigner le même cours plusieurs fois dans la journée et d'une année à l'autre.
Même si j'ai validé cette première année, j'ai décidé de me réorienter vers une autre formation, le Master Pro "Bimopode". Ce cursus, proposé à la faculté de Perpignan, est axé sur les métiers similaires au mien, tels que chargé de mission ou travaillant dans les bureaux d'études. J'ai donc suivi ces deux années de Master à Perpignan.
Qu'est-ce que l'université vous a apporté, en dehors des connaissances pour votre métier ?
Ce que l'université m'a véritablement apporté, c'est une capacité d'analyse et de réflexion. Elle ne se limitait pas à la transmission de connaissances pures. Elle m'a enseigné comment penser, comment poser des questions pertinentes et comment aborder des problématiques complexes. J’ai aussi acquis des connaissances factuelles qui me sont encore utiles aujourd'hui.
Et pour finir, est- ce que vous auriez un conseil pour les jeunes qui vont être censés avoir une carrière comme la vôtre ?
Restez toujours curieux et prêts à vous remettre en question. Ces idées peuvent sembler clichées, mais elles s'avèrent essentielles. Ne vous cantonnez pas uniquement à des perspectives strictement écologistes. Bien souvent, les étudiants se concentrent sur des cycles biologiques ou des écosystèmes spécifiques. Or, dans des rôles comme le mien, vous devez vous adapter à de nombreux environnements et sujets, y compris ceux que vous n'avez pas étudiés.
Par exemple, bien que j'avais une connaissance générale du milieu rural, je réalise maintenant combien l'environnement et la nature interagissent étroitement avec les domaines agricole et forestier. Même si ces sujets n'étaient pas des points centraux pendant mes études universitaires, comprendre leur fonctionnement s'avère crucial. Il est donc essentiel de s'immerger sur le terrain, de collaborer étroitement avec les acteurs agricoles et forestiers, et d'acquérir une véritable appréciation pour ces milieux.
Vous souhaitez échanger avec Nicolas ? Rendez-vous directement sur son profil !