Portait d'ancienne : Manon Gernez, ingénieur en eau

Manon a toujours su qu’elle était faite pour travailler dans l’environnement. Au fur et à mesure de ses années d'études, elle a créé son propre chemin et est aujourd’hui ingénieur en eau. Conquise par le métier qu’elle exerce, elle nous parle de ses années d’études et de sa profession d’aujourd’hui.
Quel est votre parcours ? Quelles formations avez-vous suivies ?
J’ai tout d’abord fait un bac S. Ensuite j'ai été diplômée de l'université de Perpignan en 2016 d’un DUT génie biologique, génie de l’environnement. J’ai poursuivi en licence à l'université de Perpignan. Et enfin j'ai fait un master en sciences de l'eau, précisément sur la pollution de l’eau et les effets sur l’homme et sur l’environnement.
Pourquoi avoir choisi de réaliser un DUT en biologie ? Qu’est-ce que ce DUT vous a apporté ?
Dès ma sortie du bac j’ai su que je voulais aller à l’IUT pour faire une formation liée à l’environnement. C'était un domaine qui m'intéressait beaucoup. J'ai choisi un DUT parce que je trouve que c’est une formation intéressante : il y a beaucoup de pratique avec des TP et du terrain. Par rapport à une prépa ou à d'autres formations j’aimais bien ce profil-là.
Dans le domaine de l'environnement, c'était l’IUT de Perpignan qui était fort reconnu. Je ne regrette pas mon choix. C’était très complémentaire avec à la fois le côté théorique, avec les cours qui permettent d'avoir énormément de connaissances. Et de l'autre côté, beaucoup de TP et de terrain. Les enseignants qui sont là sont très performants.
Ce DUT m’a permis de continuer mes études parce qu'il était assez reconnu. Je savais que je voulais faire un master ensuite et ça a été plus facile pour l’intégrer. J'ai pu acquérir beaucoup de connaissances sur le domaine de l'environnement, que ce soit sur l'eau, les déchets, la radioactivité, la pollution de l'air, la géologie etc.
Durant vos études, saviez-vous ce que vous vouliez faire comme métier ou est-ce que votre projet professionnel était flou ?
C'était très flou, mais à la fin de mon DUT je savais que je voulais travailler dans l'eau. Ça m'a déjà permis de réduire un peu le champ des possibles. À la fin de l'IUT j'avais déjà choisi mon master. J'ai juste fait la licence pour pouvoir aller en master.
Par contre, en termes de métier, c’est un milieu assez compliqué. Les formations suivies ne forment pas à un métier. Cela forme à travailler dans le domaine choisi mais pas vraiment dans un métier précis. On peut avoir plein de métiers différents, rien que dans le domaine de l’eau : on peut travailler dans un laboratoire en tant que technicien de laboratoire ou en tant que chercheur, on peut aussi travailler dans le domaine public, dans des syndicats d'eau potable par exemple, ou encore dans des entreprises privées.
En sortant du master, je ne savais même pas encore quel métier j'allais faire. Peut-être même que dans 3 ans, j'en aurais un autre. C'est tout de même un peu stressant parce qu’on finit diplômé, mais on ne sait pas trop quel métier on va exercer.
Quel poste occupez-vous aujourd’hui ? Quelles sont vos missions ?
Je suis ingénieur en eau. Je travaille sur la régularisation des captages en eau potable. Pour être plus précise, je m’occupe de tous les dossiers réglementaires pour pouvoir sécuriser la ressource en eau des petites communes rurales qui ont besoin d'aide technique pour le faire. Je travaille aussi sur du suivi de qualité de l'eau, pour voir l'impact des stations d'épuration.
À quoi ressemble ton quotidien ?
Dans un bureau d'études, il y a plein d'études différentes à un instant t. Tu ne fais jamais vraiment la même chose et chaque étude est limitée dans le temps. Moi, j'ai la chance de travailler sur des études qui durent assez longtemps. Actuellement, je travaille sur les mêmes études qu’au début de mon engagement. A côté, j'ai aussi beaucoup de petites études toujours dans l'élaboration de dossiers réglementaires, mais jamais sur le même sujet.
J'ai beaucoup de travail de bureau, c'est-à-dire la rédaction de rapports ou des contacts téléphoniques avec des interlocuteurs, souvent les organismes publics. J'ai une partie de terrain aussi, mais c’est assez limité.
Quels sont vos projets futurs ?
C'est compliqué à dire parce que je suis depuis peu dans mon entreprise actuelle et ça se passe vraiment bien pour le moment. Le travail est intéressant et l'ambiance est très sympa. J'ai encore le temps d'évoluer dans cette entreprise. Comme c'est mes débuts je suis encore toujours entourée, j'aimerais pouvoir être chef de projet sur mes propres études par la suite.
Avez-vous un conseil à donner aux étudiants et jeunes diplômés qui nous lisent ?
Le premier conseil que je peux leur donner est de ne pas stresser parce qu'ils ne savent pas quel sera leur métier.
J'ai été souvent angoissée de ne pas être formée à un métier. Mais c'est très intéressant d'apprendre dans un domaine parce que tu peux faire plusieurs métiers différents. Pendant les années d'études, tu apprends beaucoup de choses mais ensuite c'est dans ton métier que tu vas réellement te former.
Le deuxième conseil que je peux leur donner est de faire le plus de stages possibles et de bien les choisir. C’est dans ces expériences professionnelles que l’on acquiert le plus d'expérience et qu’on affine ce que l’on veut faire.