Portrait d'ancienne : Marina THIBERT, conseillère en insertion (LSH)

« Ne jamais attendre que les choses arrivent d’elles-mêmes. »
Au lycée, comme la plupart des gens de son âge, Marina se pose des questions sur sa poursuite d'étude. Après l'obtention d'un bac S qu'il l’a fâche avec les matières scientifiques, elle s’interroge sur ce qu'elle va faire après.
Durant son année de terminale, elle participe à un salon / forum d'orientation parcours supérieur qui présente les formations possibles à Perpignan et à l’UPVD. Une fois avoir fait le tour des différents stands, elle tombe par hasard sur celui concernant la sociologie. C’est en discutant avec l'intervenant et en lisant la plaquette qu’elle a une révélation ; c'est ce qu’elle veut faire, sans idée précise derrière.
Son envie ? Comprendre la société, comprendre les gens. Elle veut apporter quelque chose, avoir une utilité sociale à son échelle. Elle s’inscrit donc à l’UPVD, débute alors la construction de son projet professionnel.
En 2009, elle réalise une Licence en sociologie puis, souhaitant se professionnaliser, enchaîne sur un Master de sociologie, parcours pratique réflexives de l'intervention sociale, un Master en ingénierie sociale.
Pour ses deux années de Master, le rythme était intense. Particularité de son master ; c’est un master professionnel, il n'y a que deux jours de cours dans la semaine donc le reste du temps est dédié aux stages et aux emplois étudiants.
« L’année de mon Master 2 je faisais, lundi mardi jeudi en stage, mercredi travail étudiant, vendredi samedi cours. C’était très intense mais très formateur. »
Suite aux différents cours d'orientation et d’insertion professionnelle qu’elle réalise tout au long de son cursus, elle se renseigne sur les métiers possibles après une formation de sociologie. Le métier d’enseignant ne l’intéresse pas forcément, ce qu’elle souhaite c’est être sur le terrain.
Ainsi, durant ses années universitaires, elle travaille pour l’UPVD au sein du BAIP (bureau d'accueil pour l'insertion professionnelle des étudiants). Elle réalise aussi quelques missions pour le BAIO (bureau d’orientation) mais aussi pour le BAEH (bureau d'accueil des étudiants en situation de handicap). Des expériences qui vont lui ouvrir les yeux pour la suite.
En 2013, pour sa 2ème année de Master, elle trouve un stage au conseil départemental pendant 6 mois où elle s’épanouie professionnellement et grâce à son implication ils décident de la garder à temps partiel le temps de terminer son Master.
Entre ses deux années de Master, elle hésite à se spécialiser entre deux domaines, l’insertion et celui de l’handicap. Souhaitant trancher, elle réalise une saison en tant qu'animatrice dans une association de loisirs pour des personnes en situation de handicap mental et psychique. Cette expérience aura été déterminante puisqu’elle lui a permis de comprendre que ce domaine n'était pas fait pour elle. Elle n’arrivait pas à se projeter professionnellement.
C'est donc tout naturellement qu'elle s'oriente vers le volet insertion. Ce qu'il la conforte dans son idée ; ses expériences obtenues en stage et en emploi étudiant au sein de l’UPVD, elles ont été révélatrices.
Lors de son Master 2 (2013-2014), elle réalise à nouveau son stage au Conseil Départemental à l’issu duquel on lui propose un contrat à temps partiel puis à temps plein ; un contrat de remplacement qui sera rapidement transformé pour lui octroyer une stabilité.
Elle a adoré son Master et en garde un très bon souvenir. En plus d’être formateur, le gros point positif selon elle c’est le mélange étudiants – professionnels au sein de sa promo. En effet, la moitié de la promotion était étudiante et l'autre des professionnels, des gens déjà en activité qui réalisent ce Master pour monter en compétence (devenir responsable de service, directeur de structure). Un mélange riche d’enseignements d’après elle.
« Ils apportent de l'expérience et une réflexion différente. Cela permet de mélanger le théorique et la pratique. »
Cette mission au sein du conseil départemental (sur laquelle elle était depuis son Master) prend fin en décembre 2015 et on lui propose d'intégrer une nouvelle équipe, un nouveau pôle dédié aussi à l'insertion en tant que chargée du développement de l'insertion professionnelle. Un poste aux multiples casquettes ; développement de partenariats et de conventions avec des associations et des structures dédiées à l’insertion professionnelle, développement de marché public avec des centres de formation pour répondre aux besoins des allocataires du RSA, … Une expérience complète en terme de responsabilité, qu’elle occupera jusqu'en novembre 2019.
« Avec mon équipe, notre principale mission était d’accompagner des personnes en difficultés dans ces démarches-là, pour les aider à gagner en autonomie. Nous les aidions à lever leur frein à l'emploi. »
Aujourd'hui, elle est conseillère d'insertion au sein de la Maison Sociale de Proximité de Perpignan. Elle reçoit des allocataires du RSA qu’elle accompagne dans leur projet. Elle s'occupe aussi de la coordination administrative d’un dispositif européen qui finance une partie des postes des conseillers d’insertion.
La crise sanitaire a impacté son travail et a fragilisé le marché de l’emploi. Si elle devait résumer cette situation et l’évolution pour les prochaines années, elle dirait qu'il faut garder espoir.
« Il y a plein de nouvelles choses qui se développent, les gens cherchent des solutions et réinventent certains aspects du marché du travail avec la création de nouveaux métiers ou de métiers modifiés par le télétravail. On a un sacré challenge qui nous attend mais je pense que nous sommes tous prêt à le relever. On se construit son avenir, il faut y croire. »
Pour les étudiants, elle souhaite leur adresser tout son soutien et leur conseille de ne pas suivre ce qui est écrit dans les lignes.
« Il faut garder espoir, il y a encore des entreprises qui recrutent. Il y a plein de choses à réinventer, et à cet âge-là c'est le moment où on est le plus créatif. »
Elle espère être un bon exemple pour les étudiants sortant de formation en Sociologie. Elle souhaite prouver qu’avec un bagage universitaire en sociologie, les étudiants ne sont pas destinés à faire que de l'enseignement pour poursuivre sur un capes et passer par les concours.
« Il ne faut pas suivre ce qu'il y a écrit dans les lignes. »
Ses années universitaires on était les plus belles de sa vie, c'est là où elle a fait ses plus belles rencontres. Elle avait plaisir à venir étudier. Elle garde de très bon souvenir de l’entraide dont faisait preuve sa promotion.
CONSEIL :
Si elle devait donner un conseil à un étudiant se serait de croire en soi.
« Les ressources on les a en nous il faut foncer, ce n’est pas parce qu'on a les meilleures notes que l'on va réussir c'est ce que tu fais toi de ton parcours. Il ne faut pas hésiter à sortir les sentiers battus et des choses préétablies, il faut suivre son instinct et être curieux, avoir de l'audace. »
D’autre part, elle appuie sur le fait de développer son réseau professionnel dès les études. Pour elle, il est important de provoquer les opportunités et d’apprendre par le biais des anciens les erreurs à éviter.
Pour l'avenir, elle souhaite passer des concours dans le domaine dans lequel elle évolue actuellement et prendre en responsabilité. Nous lui souhaitons tout le succès qu’elle mérite.